Le Premier ministre a déposé à l’Assemblée nationale un projet de loi pérennisant la gestion de l’urgence sanitaire. En soi, la formulation est surprenante, car soit il y a une urgence (et par définition elle ne peut être pérenne) qu’il est possible temporairement de traiter de manière exceptionnelle et proportionnée, soit il n’y a pas d’urgence et rien ne justifie la normalisation d’un régime d’exception. Mais il est vrai que le Covid est définitivement devenu un instrument de changement de notre société, ce que prévoit ce projet de loi avec une vision carcérale au quotidien, puisqu’il y aura toujours un virus actif : l’autorisation de circuler et de travailler n’est reconnue qu’aux personnes saines, le prouvant par un test et pouvant être conditionnée au vaccin. Ce n’est pas un mauvais roman SF, c’est la nouvelle normalité. Nos « progressistes » ne sont pas capables de nous proposer autre chose. Peut-être est-il temps de les aider à partir ?
