Après les coups de matraque, l’interdiction. La fuite en avant sécuritaire dans lequel le gouvernement s’est engagé ne faiblit pas. Incapable de faire taire les voix qui contestent la funeste et bien mal nommée « loi travail », l’exécutif n’a plus que les rapports de force pour faire passer la casse du droit du travail : 49-3 à l’Assemblée et interdiction de manifester dans la rue. Cette décision a évidemment suscité un tollé dans le monde syndical, même la CFDT pourtant signataire du texte s’en est émue. Comme avec la circulaire Valls contre Dieudonné, la menace de « trouble à l’ordre public » est une fois de plus mise en avant pour justifier une mesure autoritaire et liberticide. Et dans ce cas comme dans l’autre, l’interdiction qui risque fort de faire jurisprudence est lourde de conséquences pour l’avenir des libertés publiques…