En marche… vers le troisième confinement et le Grand Reset (par Vincent Gouysse, Organisation des Communistes de France)

Le 23 janvier dernier, les mass-médias affirmaient sans détour que la question n’était pas de savoir s’il y aurait un troisième confinement, mais quand il débuterait précisément : « Troisième confinement : ce n’est plus qu’une question de jours », titrait ainsi le JDD. Mais le prince est magnanime et souhaite en définitive attendre de disposer de tous les « éléments scientifiques » au sujet de l’efficacité de la première quinzaine de couvre-feu à 18 heures ainsi que l’étendue de la circulation du variant britannique du COVID-19. Tel est le discours officiel tenu le 26 janvier par les principaux relais télévisés de Radio-Paris. Il n’y a guère que dans la presse écrite où l’on peut trouver un son de cloche un peu différent, au détour d’un article publié sur le site internet d’Europe 1, qui nous concède que la motivation première du report de l’intervention de Mr Macron provient du fait qu’ « il craint la réaction des Français ».

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Sur les rails du Grand Reset : le petit train de l’horreur…

Comme nous l’avons déjà démontré, le Capital financier atlantiste a décidé d’utiliser la pandémie de COVID-19 comme prétexte d’un Grand Reset visant à sauver les meubles face à la contradiction majeure de notre époque : l’effondrement structurel inéluctable du marché intérieur des pays impérialistes occidentaux en déclin. 

Leurs élites, totalement impuissantes face à l’émergence multiforme de l’impérialisme chinois et à la substitution du « consommateur chinois » comme principal stimulant de la croissance économique mondiale, une perspective assumée publiquement par l’ancien premier ministre J.-P. Raffarinsur CCTV-F le 8 avril 2009, ont décidé que le temps était venu de finir ce qui a été commencé il y a plus d’une décennie : 

La destruction des chaînes dorées de l’esclavage salarié pour quelques centaines de millions de prolétaires occidentaux relativement privilégiés. En 2007, dans notre ouvrage Impérialisme et anti-impérialisme, nous insistions déjà sur les perspectives économiques et sociales structurellement défavorables :

« Il est essentiel de comprendre que dans les pays bourgeois-révisionnistes, l’octroi « d’acquis sociaux » de la part des exploiteurs dépend des conditions économiques internationales. La bourgeoisie d’un pays impérialiste puissant et dynamique peut accorder à ses travailleurs des « adoucissements » à l’exploitation. En revanche, une bourgeoisie dont les débouchés tendent à rétrécir de manière relative (par rapport à ses concurrents) ou absolue, fera tout pour réduire à néant d’anciens « acquis sociaux ». (…) 

 

Le blog internet d’un patron français relatait récemment son entretien avec un homologue chinois. Il rapportait qu’au cours de la conversation, il avait lancé au patron chinois que dans quelques années la Chine aurait une législation sociale et des acquis sociaux comme en France. Le patron chinois lui répondit lucidement, non sans ironie : « certes, mais à ce moment vous les aurez perdu en France » !

 

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Pandémie : le jour d’après sera celui des comptes, radical et sans concession (par Anne-Sophie Chazaud)

Ainsi que nous l’avions pressenti, la crise sanitaire liée à l’épidémie de Covid-19 est la révélatrice de toutes les autres. Très rapidement, chacun y est allé, à juste titre, de son domaine d’expertise pour considérer l’évidence qui allait promptement s’imposer : remise en question cette fois-ci rédhibitoire d’une Union européenne parfaitement inutile voire nuisible, incapable de protéger qui que ce soit et occupée, pendant que chacun tente de survivre, à intégrer en son sein déjà obèse l’Albanie et la Macédoine du Nord (on comprend vraiment l’urgence du dossier).

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COVID-19 : de la pandémie mondiale à l’effondrement du bloc Atlantiste ! (par Vincent Gouysse)

Il nous apparaît important dans cet article de compléter encore nos réflexions du 14 mars 2020 ainsi que celles du 16 mars 2020 sur la réalité de la pandémie actuelle du COVID-19 et de ses répercussions mondiales déjà sans précédent, tout en traçant les grandes lignes de ses principales répercussions à venir, dans un futur proche.

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Les années 80 ou le Grand Bond en arrière

Eric Michel : Pourquoi un livre sur les années 80 ?

Nicolas Bourgoin : C’est à cette période que tout ce que nous connaissons aujourd’hui se met en place : le néoconservatisme de Reagan et Thatcher, la russophobie (on se souvient de la campagne hystérique contre les JO de Moscou), les politiques sécuritaires, la conversion de la gauche au libéralisme économique, l’implantation durable du Front National dans le paysage politique français, l’émergence de la question identitaire en lieu et place de la question sociale avec le lancement de SOS Racisme… Les années 80 ferment la période ouverte par mai 68, celle de la contestation sociale et de l’esprit critique.

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Disparition de l’argent liquide et puçage de masse : vers la dictature intégrale.

A côté de la société de demain, le cauchemar d’Orwell risque fort de ressembler à une aimable plaisanterie. Dans l’indifférence générale, l’oligarchie est en train de dresser les plans d’un monde totalement transparent où nul citoyen ne pourra échapper au regard intrusif de l’État. Et ses deux piliers sont déjà en place : la puce RFID sous-cutanée et le paiement digitalisé.

Vivre avec une puce électronique sous la peau, c’est désormais possible et même recommandé à en croire ses promoteurs. Le stockage de données personnelles  permettrait d’améliorer nos capacités d’êtres humains par la biotechnologie et d’optimiser notre rapport à l’environnement, en bref nous faciliter la vie et nous rendre plus efficaces. Plus besoin de badge pour s’identifier, de code pour déverrouiller son smartphone ou son ordinateur ni de carte bancaire pour payer.

Le paiement sans contact qui acte de la disparition programmée des espèces est vanté par des arguments du même type : commodité et économie. Epargner les frais de la traque de la fausse monnaie ou les coûts de fonctionnement des distributeurs de liquidités, entraver les opérations illicites (drogue, prostitution, commerce des armes, évasion fiscale et travail au noir) et faciliter les paiements sont les principales raisons avancées par les décideurs financiers et politiques.

Mais, dans les deux cas, il s’agit surtout de préparer les esprits à ce qui sera demain la norme quand les pouvoirs publics rendront le puçage obligatoire, interdiront tout paiement en liquide ou rendront impossible le stockage personnel d’espèces tandis que les établissements bancaires taxeront les dépôts ou ponctionneront les comptes des particuliers.

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Révolution colorée en France : répétition générale

Nous reproduisons ci-dessous une analyse des récentes manifestations et sittings qui ont essaimé la France (et d’autres pays en Europe). A contre-courant des discours dominants qui présentent ces mouvements comme totalement spontanés, elle montre le projet caché qui les guide. Comme pour les révolutions colorées, le plus important est ce qui se passe en coulisse, à l’ombre des feux médiatiques…

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Manifestations violentes dans les grandes villes, nuit debout et ses tentes en plein cœur de la capitale. On pourrait croire que tout cela est le début spontané d’une révolution « citoyenne ». On pourrait aussi se borner à évaluer le degré de manipulation exercée par les partis politiques à leur encontre, à des fins purement électorales, avec de purs calculs d’appareils.

Mais ce serait passer à côté de l’essentiel.

En effet il n’aura échappé à personne ayant un soupçon de mémoire, la ressemblance entre ce début de mouvement et d’autres mouvements, comme les printemps arabes, dont les organisateurs de nuit debout se réclament eux-mêmes. On retrouve la trace des « révolutions colorées ». Tous ces mouvements reposent à peu près sur le même schéma : la CIA utilise des manifestations « populaires » dans le but de déstabiliser un gouvernement hostile qu’elle ne peut abattre militairement (ou avec des mercenaires…).

Plusieurs objectifs peuvent coexister :

– Faire peur au gouvernement en question, faire pression sur lui, sans toutefois le renverser

– Déstabiliser la région, y installer le chaos pour empêcher un concurrent de s’installer (exemple : troubles et guerres civiles crées en Afrique afin de bloquer l’expansion économique chinoise)

– Renverser le gouvernement et le remplacer par un gouvernement aux ordres.

« Le Front National pourrait arriver au pouvoir d’ici peu en France, peut-être même avant 2017 si François Hollande était contraint de démissionner en cas de crise majeure »

Les méthodes également peuvent varier, sachant bien sûr que si tout cet arsenal constitue les vraies armes de la « guerre froide », toutes ne sont pas adaptées à n’importe quelle situation. Dans notre cas, tous ces mouvements sont généralement menés par les agitateurs de la classe moyenne :

– Campagne de désinformation visant à salir le gouvernement visé (d’où l’intérêt d’avoir des médias installés dans le pays visé ou d’y forcer l’implantation d’internet, de critiquer le contrôle d’internet exercé par le gouvernement),

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Après les attentats de Bruxelles, les responsables de l’UE préparent une vaste escalade de l’espionnage policier (Alex Lantier)

Ceux qui ont vu Spectre, le dernier James Bond (sorti 7 jours avant les attentats du 13 novembre 2015), se souviendront peut-être de ce passage :

« Ne vous laissez pas convaincre qu’il nous faut moins de surveillance. Il nous en faut plus. Bien plus. Je le redis : Le comité 9 Sentinelles aurait un accès illimité aux flux de renseignement de tous les pays membres. Donc plus de données. Une meilleure analyse. Un risque amoindri d’attentats terroristes. Il est urgent que les services de sécurité de la planète s’unissent. Chacun de notre côté, nous sommes vulnérables. Ensemble, nous sommes une puissance mondiale… » Olivier Demeulenaere.

« Les enquêtes sur les attentats de Bruxelles n’en étaient encore qu’au tout début que les responsables de l’Union européenne (UE) faisaient déjà pression pour une formidable extension des pouvoirs d’espionnage de la police et du renseignement. Les ministres de la Justice et de l’Intérieur de l’UE se sont réunis jeudi pour planifier l’intensification de la collecte de renseignements et la coordination des opérations de police sur tout le continent.

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Justice de classe !

En condamnant huit salariés accusés de séquestration à des peines de prison ferme, fait inédit dans l’histoire des luttes syndicales des dernières décennies, le gouvernement a fait le choix de la confrontation sociale avec le monde du travail. Le parquet a ainsi maintenu les poursuites malgré le retrait des plaintes déposées par la direction de Goodyear suite à l’accord de sortie de crise signé le fin janvier 2014 avec les syndicats. L’objectif de ce coup de force politique est clairement d’intimider les salariés qui voudraient défendre leur outil de travail, enjeu crucial à l’heure où les « plans sociaux » se multiplient.

De fait, rarement un gouvernement se sera attaqué avec une telle énergie aux droits des salariés : démantèlement programmé du Code du Travail, cadeaux fiscaux au patronat avec le Crédit d’Impôt Compétitivité Emploi, précarisation accrue des salariés avec l’Accord National Interprofessionnel, toujours moins de droits pour les salariés et plus de libertés pour les entreprises avec les deux lois Macron qui généralisent le travail du dimanche, facilitent le travail de nuit, réduisent les droits des victimes de licenciement économiques, privatisent le secteur du transport de voyageurs et des aéroports, dépénalisent du droit du travail et contribuent à faire de la France un véritable paradis fiscal pour les entreprises et un enfer social pour les salariés.

À l’inverse de ce qu’il en est pour les travailleurs en lutte, la classe politique semble bénéficier d’un droit protecteur : à l’heure où des salariés défendant leur outil de travail sont menacés de prison ferme, le sénateur Jean-Noël Guérini et le député socialiste Jean-David Ciot, poursuivis pour détournement de fonds publics, ont obtenu une relaxe. On savait la justice nettement plus clémente pour les cas d’illégalismes financiers mais la quasi-simultanéité des deux affaires a de quoi laisser perplexe…

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