Moins d’État signifie en réalité moins d’État social et plus d’État répressif, le programme (très) libéral d’Emmanuel Macron se charge de nous le rappeler. Partisan d’une dérégulation accrue de l’économie avec une nouvelle loi travail encore plus destructrice que la précédente pour les droits des salariés, il prévoit de nombreuses mesures destinées à renforcer l’arsenal répressif et la surveillance des citoyens : nouveaux pouvoirs donnés à la police (dont les effectifs seront fortement augmentés dans un contexte de suppression massive de fonctionnaires), agrandissement du parc pénitentiaire, durcissement de la cybersurveillance, alourdissement des sanctions contre les fraudes, effort accru en faveur de la défense nationale, priorité donnée à la lutte antiterroriste avec la mise sur pied d’une task-force de renseignement… Le projet sécuritaire d’Emmanuel Macron se borne en réalité à confirmer la politique menée pendant cinq ans par Manuel Valls.